Kilme
Bonsoir moi-même.
Réveil à 9:30. Petit-déjeuner dans la salle à manger en dérangeant Papa qui lisait Axelle. Puis traduction du quatrième et dernier document, ce fut assez court. Après quoi surf internet, branlette, puis je me décide à aller accompagner Mum chez l'agent immobilier qu'elle voulait voir pour acheter un appartement à Fresnes.
N'y allons pas par quatre chemins : si je n'y étais pas allée, elle aurait sérieusement songé à mettre en caution la maison qu'elle a mis 20 ans à payer afin de faciliter la création d'un dossier solide pour le crédit foncier en attendant que la banque accepte de lui faire le prêt qu'elle était sûre d'obtenir « parce qu['elle connaît] la banquière ». Mon sang n'a fait qu'un tour, évidemment : après tout ce temps et toutes les batailles qu'elle a dû encaisser pour payer la maison, comment peut-on accepter aussi négligemment de risquer la perte de la maison pour un malheureux appartement ? 20 ans de perdus pour satisfaire le désir d'être propriétaire de son logement principal ? Je suis… choqué. Oui, choqué. Je n'arrive pas à croire que ma mère puisse agir de manière aussi pute.
Certes, mes finances ne sont pas bonnes et je ne suis pas un chantre de l'économie. Je tiens ceci d'elle, justement. Mais je sais que pour faire de grandes choses, il faut de grands moyens. Il y a peu, je me reprochais de trop vivre dans l'avenir. À l'évidence, je ne suis pas le seul à souffrir de cette maladie. Vendre le présent pour un avenir incertain ? Oui, assurément.