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Cathar6
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  • Vous déprimez ? Votre vie est un enfer ? Vous êtes au fond du gouffre, incapable d'en sortir ? Si la réponse est "oui", respirez un grand coup et lisez ce blog. Vous verrez, le gouffre, je suis dedans, et des fois, on dirait même que je le creuse…
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8 octobre 2017

J'ai finalement refusé

149_Gigantor_and_Giant_Robo_by_maiyeng…le travail qui m'avait été proposé par Anas. La raison est des plus simples : en réalité, cet Anas a calqué son nom sur celui d'un homme d'affaire marocain qui ne peut tout simplement pas être mon client (le vrai Anas parle français). Ceci étant, ça ne l'a pas empêché de tenter une négociation par le bas, révélant son caractère de bottom feeder.

Un bottom feeder est un chef de projet raté qui cherche à maximiser les marges de son entreprise (pas forcément la sienne) en trouvant le traducteur le plus compétent pour un projet et en essayant de le persuader de travailler à un prix très inférieur à celui qu'il pratiquerait en temps normal. L'idée est de l'aborder avec ouverture d'esprit et un projet susceptible de faire du chiffre puis de le pousser à accepter des conditions de travail plus favorables à l'entreprise. Si le traducteur est assez vénal, il acceptera de trimer comme un esclave et le bottom feeder se fera des couilles en or sur le dos de son nouveau « partenaire

Parmi les techniques préférées des bottom feeders se trouve le jeu de la concurrence, notamment l'apparition d'un collègue travaillant dans une autre paire de langues, délivrant une traduction « de haute qualité » à un débit totalement inhumain (5000 mots par jour dans le cas d'Anas). On a aussi le cas spécial de la traduction test que le correcteur (quelquefois inexistant) va estimer « de mauvaise qualité » et donc justifier que le bottom feeder exige un rabais, voire un remboursement. Certains bottom feeders moins subtils exigent le respect d'une charte (transformant le rapport client-prestataire en un rapport employeur-employé) ou d'une plate-forme de traduction en ligne (pour éliminer d'éventuelles question de propriété intellectuelle et ne pas payer le traducteur si l'entreprise le souhaite). On a aussi le coup du comptable qui « omet » des travaux facturés… voire qui se charge toute seule de créer ses factures. La liste est longue mais je voulais mentionner les techniques les plus évidentes.

Tout ça pour dire que j'ai finalement refusé le gros job de Anas.

J'espère sincèrement trouver un plan à suivre quand j'irai au Pôle Emploi de St-Pierre demain.

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